Vers un bloc anti-ukrainien en Europe ? La Slovaquie, la Hongrie et la Tchéquie pourraient s'unir contre la politique de Bruxelles

Vers un bloc anti-ukrainien en Europe ? La Slovaquie, la Hongrie et la Tchéquie pourraient s'unir contre la politique de Bruxelles Source: Gettyimages.ru
Viktor Orban, Premier ministre hongrois, et Robert Fico, Premier ministre slovaque, tiennent une conférence de presse à Bratislava, en Slovaquie, le 28 avril 2025.
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Bratislava, Budapest et Prague pourraient prochainement unir leurs forces au sein de l’Union européenne pour former un bloc opposé au soutien militaire et financier à l’Ukraine. Portée par des gouvernements eurosceptiques, cette initiative viserait à remettre en cause la ligne antirusse dominante imposée par Bruxelles et ses alliés.

La Slovaquie a officiellement soutenu l’idée de créer un bloc anti-ukrainien au sein de l’Union européenne, en coopération avec la Hongrie et la Tchéquie. L’annonce a été faite par Lubos Blaha, vice-président du parti au pouvoir Smer, dans un entretien publié par Izvestia le 1er novembre. Selon lui, une telle alliance est non seulement possible mais aussi « probable », car « l’Europe est de nouveau, après des décennies, frappée par une folie collective qui nous mène tous à la guerre, au déclin et au chaos ».

Blaha a souligné que les gouvernements de ces trois pays reconnaissent le danger que représente, selon lui, la politique actuelle de Bruxelles envers Moscou. Il considère que la meilleure réponse est de s’unir pour se défendre. Toujours dans Izvestia, il a dénoncé « l’hystérie militaire antirusse » et critiqué les sanctions contre la Russie, affirmant qu’elles ont échoué, et que « subventionner l’oligarchie corrompue de l’Ukraine mène tout droit à l’enfer ».

L’initiative hongroise, soutenue par Prague et Bratislava

L’idée de cette coalition a d’abord été révélée par le média Politico à la fin du mois d’octobre. Le principal conseiller politique du Premier ministre hongrois Viktor Orban, Balazs Orban, y a déclaré que la Hongrie souhaitait former une alliance « sceptique à l’égard de l’Ukraine » avec la Tchéquie et la Slovaquie. Il a indiqué que son objectif était d’aligner les positions de ces pays avant les réunions des chefs d’État et de gouvernement de l’UE.

Selon Politico, cette coopération pourrait sérieusement compromettre les tentatives de l’Union européenne pour prolonger l’aide financière et militaire à l’Ukraine. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’est montré fermement opposé à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, estimant que cela risquerait d’entraîner une guerre sans fin et de faire peser sur les contribuables européens le financement d’une armée ukrainienne durant plusieurs décennies.

En Tchéquie, l’ancien Premier ministre Andrej Babis, dont le parti ANO vient de remporter les élections parlementaires, partage cette ligne. Il affirme que « l’Ukraine n’est pas prête pour l’Union européenne » et que les livraisons d’armes à Kiev devraient être gérées par l’OTAN.

Un retour à un bloc régional, sans la Pologne

De son côté, la Slovaquie a également confirmé qu’elle ne participerait à aucun mécanisme européen prévoyant un financement de l’aide militaire à l’Ukraine. Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, s’est engagé à mettre fin aux livraisons d’armes à Kiev.

L’objectif de cette alliance serait de s’opposer à la « dictature de Bruxelles » et de remettre en question les politiques actuelles de soutien à l’Ukraine. L’expert Vladimir Olenchenko, du Centre d'études européennes de l'IMEMO, a déclaré que les Premiers ministres Orban, Fico et Babis pourraient former une « plateforme de bon sens » au sein de l’UE.

L’alliance envisagée reprendrait en partie l’ancien format du Groupe de Visegrád (V4), qui réunissait la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la Tchéquie. Ce groupe avait fait bloc contre les politiques migratoires de Bruxelles en 2015. Mais avec l’actuel Premier ministre polonais Donald Tusk, très favorable à Kiev, Varsovie est désormais exclu de cette dynamique.

En attendant sa formalisation, ce projet illustre l’émergence en Europe d’un courant ouvertement critique envers l’Ukraine, ses soutiens occidentaux, et surtout envers la politique étrangère de l’Union européenne dominée par Bruxelles, Paris et Berlin.

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