Netanyahou menace d’annexer Gaza si les négociations échouent

Netanyahou menace d’annexer des zones de Gaza si les négociations avec le Hamas échouent, intensifiant une politique marquée par un blocus et des frappes massives. Depuis octobre 2023, des dizaines de milliers de Palestiniens sont morts, et la crise humanitaire s’aggrave, dénoncée comme une «famine organisée».
Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, a envisagé l’annexion de zones de la bande de Gaza en cas d’échec des négociations avec le Hamas pour un cessez-le-feu et la libération des otages, selon des informations relayées par Maariv.
Cette déclaration, faite lors d’une réunion restreinte avec des ministres, inclut la création d’une entité spéciale pour administrer ces territoires, une option qui reflète les pressions de sa coalition, notamment du ministre des Finances Bezalel Smotrich, favorable à l’expansion des colonies.
Cette menace intervient alors que l’offensive militaire israélienne, d’une intensité inédite depuis octobre 2023, a déjà transformé Gaza en un champ de ruines. Plusieurs dizaines de milliers de Palestiniens ont été tués – pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé local – et la crise humanitaire atteint un niveau sans précédent.
Le blocus limite l’aide à 120 camions par jour via Kerem Shalom, contre 500 avant la guerre, provoquant une famine qualifiée de « cyniquement organisée » par des leaders français comme Marine Tondelier. Des ONG, dont World Central Kitchen, ont suspendu leurs opérations, et l’ONU dénonce une « famine délibérée ».
Netanyahou face à l’isolement international
Netanyahou justifie ces restrictions en accusant le Hamas de détourner l’aide, tandis que les frappes israéliennes, décrites comme visant les infrastructures du Hamas, touchent écoles et hôpitaux, alimentant les accusations de violations du droit international. Les négociations, menées via le Qatar et l’Égypte, piétinent.
Le Hamas rejette la présence militaire israélienne, notamment dans le corridor de Morag, tandis qu’Israël refuse un retrait total. Netanyahou a proposé un cessez-le-feu de 60 jours pour libérer 10 otages vivants et 18 dépouilles, mais les divergences persistent. Le boycott par Israël et les États-Unis de la conférence de l’ONU du 28 juillet 2025, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, illustre l’isolement croissant de Netanyahou.
Donald Trump, sur Truth Social, a qualifié l’événement de « mascarade anti-israélienne », tandis que Jean-Noël Barrot a plaidé pour une solution à deux États. Les critiques internationales, y compris un mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahou pour crimes de guerre, accentuent la pression, mais n’ont pas infléchi sa stratégie.