Ultimatum de Trump : «la Russie n’est ni Israël ni même l’Iran», tance Medvedev

Dans un message posté sur X, le vice-président du Conseil de sécurité russe a réagi à l’annonce faite ce 28 juillet par le président américain qu’il réduisait le délai qu’il accordait à la Russie pour mettre fin au conflit en Ukraine. Dmitri Medvedev a notamment mis en garde contre la «menace de guerre» que représenterait «chaque nouvel ultimatum».
« Ne vous laissez pas entraîner dans la voie de Sleepy Joe ! ». Dans un message posté ce 28 juillet sur son compte X, l’ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité russe a réagi à l’annonce par Donald Trump d’une réduction à « dix ou douze jours » de son ultimatum à Vladimir Poutine pour parvenir à un accord de résolution du conflit en Ukraine.
« La Russie n’est ni Israël ni même l’Iran », a lancé Dmitri Medvedev en premier lieu, estimant que Donald Trump – qui selon lui « joue le jeu de l’ultimatum avec la Russie » – devrait « se rappeler de deux choses ». « Chaque nouvel ultimatum est une menace et un pas vers la guerre », a par ailleurs mis en garde l’ancien président russe, et de préciser : « Non pas entre la Russie et l'Ukraine, mais avec son propre pays ».
Trump's playing the ultimatum game with Russia: 50 days or 10… He should remember 2 things:
— Dmitry Medvedev (@MedvedevRussiaE) July 28, 2025
1. Russia isn't Israel or even Iran.
2. Each new ultimatum is a threat and a step towards war. Not between Russia and Ukraine, but with his own country. Don't go down the Sleepy Joe road!
Plus tôt dans la journée, alors qu’il rencontrait en Écosse le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président des États-Unis a annoncé réduire à « dix ou douze jours » le délai qu’il laissait à son homologue russe Vladimir Poutine pour trouver une issue au conflit en Ukraine. « Il n'y a aucune raison d'attendre si vous connaissez déjà la réponse. Nous ne voyons aucun progrès », avait lancé le dirigeant américain aux journalistes.
« Je vais réduire ces 50 jours que je lui ai donnés à un nombre inférieur, car je pense que je connais déjà la réponse », avait-il déclaré quelques instants plus tôt, également à la presse. Le 14 juillet, le locataire de la Maison Blanche, alors qu’il recevait le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, avait menacé les partenaires commerciaux de la Russie de droits de douane « très sévères » – d’« environ 100 % » – « si nous n'avons pas un accord d'ici 50 jours » concernant un règlement du conflit en Ukraine.