Alpes françaises : des députés LFI entendent faire «abolir» les combats de vaches d’Hérens

Alpes françaises : des députés LFI entendent faire «abolir» les combats de vaches d’Hérens© Thierry Tronnel/Corbis Source: Gettyimages.ru
Combat de vaches d'Hérens, à Porcieu-Amblagnieu, en France, le 25 août 2013 [photo d'illustration].
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Une proposition de loi portée par le député insoumis de la Savoie Jean-François Coulomme, cosigné par 74 autres élus de l’Assemblée nationale, entend interdire les combats de vaches d’Hérens au nom de la souffrance animale. Le texte, qui s’emploie à réfuter tout caractère traditionnel à cette pratique, a vivement fait réagir.

En France, les députés de La France Insoumise (LFI) se penchent sur la condition des vaches d’Hérens, des bovidés originaires du Valais et principalement connus pour les « combats de reines » qui s’étalent chaque année du printemps à l’automne.

Des combats qui « n’ont rien de naturel », fustige une proposition de loi déposée par le député LFI de la Savoie Jean-François Coulomme, qui pointe une intervention humaine et brandit l’article 521‑1 du Code pénal relatif à la maltraitance animale. « Les batailles de vaches ne perdurent qu’en raison de l’absence d’interdiction légale express », est-il estimé.

« Même s’ils n’entraînent pas de mises à mort, ces "spectacles" sont source de nombreuses souffrances pour les vaches qui enchaînent plusieurs combats dans la journée, au milieu d’une foule excitée, du bruit des micros et du son assourdissant des cloches qu’elles portent à leur encolure », peut-on encore lire dans ce texte visant à « abolir » ces combats et que 74 autres députés - dont 70 issus de LFI - ont cosigné.

L’auteur du texte évoque ainsi des vaches qui seraient « particulièrement stressées » par leur transport en « bétaillères » vers un « lieu inconnu et face à des animaux qu’elles ne connaissent pas ». Il s’attarde également sur le fait que les bêtes seraient « entravées et attachées » durant « de longues semaines » avant les combats. Une immobilité qui serait également « source de blessure » au moment de leur transport.

Enfin, le risque de blessure pour les spectateurs de ces combats est mis en avant : « en août 2024, deux vaches en plein combat ont ainsi poussé les barrières de sécurité lors de la foire aux bestiaux de Fillinges et se sont battues dans le public ». D’ailleurs, toujours selon la même source qui met en avant une pétition lancée début juin par l’Association justice animaux Savoie (AJAS) signée à ce jour par un peu plus de 51 000 personnes, ces combats « suscitent une grande inquiétude dans la population ».

« Une insulte au bon sens, à nos territoires et à ceux qui y vivent »

Quant aux défenseurs de ces combats, le texte balaie que « ce divertissement », né en Suisse et « importé dans les Alpes françaises il y a moins de 30 ans » ne « peut donc en aucun cas prétendre recevoir le qualificatif de "pratique traditionnelle" ».

Pour la présidente de l’AJAS, Pauline Di Nicolantonio, citée le 27 juillet par France 3 Régions, ce traditionalisme serait avant tout une affaire de perception. « On a l’impression que c’est traditionnel parce que ça nous paraît archaïque d’organiser des combats d’animaux en 2025, et pourtant ça ne fait que quelques années seulement », a-t-elle fustigé.

De son côté, Jérôme Garcin, éleveur, également cité par France 3 Régions, se désole de « ce fossé qui se creuse entre le monde rural et ses traditions, souvent montrées du doigt par un monde citadin qui manque un peu d’ouverture d’esprit ».

« En pleine crise sanitaire dans les élevages, ils s’en prennent… aux combats de reines ! », a pour sa part fulminé le député Horizons Xavier Roseren, dans un message publié sur sa page Facebook, dénonçant des « arguments caricaturaux », un « mépris flagrant pour nos traditions alpines » ainsi qu’une « ignorance consternante du terrain ».

Sur ce dernier point, ce député de Haute-Savoie souligne que les vaches d’Hérens – dont les femelles ont la réputation d’avoir un tempérament combatif – s’affrontent « naturellement » au sein des troupeaux « dès qu’elles retrouvent les pâturages ». « Ce texte, signé par 70 députés insoumis qui n’ont jamais parlé à un éleveur d’Hérens, est une insulte au bon sens, à nos territoires et à ceux qui y vivent », a-t-il enfoncé le clou.

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