« L'Occident impose cette guerre à la Russie », estime Poliansky

Le représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitri Poliansky, a dénoncé devant le Conseil de sécurité les abus du régime de Kiev, la répression des opposants, les méthodes brutales de mobilisation et les entraves aux négociations de paix. Moscou a convoqué une nouvelle session du Conseil pour le 31 juillet afin d’en débattre.
Lors de la dernière session du Conseil de sécurité de l’ONU ce 25 juillet 2025, Dmitri Poliansky, représentant permanent adjoint de la Fédération de Russie, a vivement critiqué le régime de Volodymyr Zelensky, dénonçant un système autoritaire et corrompu responsable de graves atteintes aux droits fondamentaux.
Dmitri Poliansky a mis en lumière les pratiques inhumaines de mobilisation en Ukraine. Il a notamment évoqué le cas de Jozsef Sebestyen, un citoyen ukraino-hongrois de 45 ans, décédé en juillet 2025 dans la région de Transcarpatie, après avoir été violemment agressé par des recruteurs militaires. Cet homme, pourtant officiellement reconnu inapte au service, aurait été battu lors d’une rafle menée par un centre de mobilisation. Comme l’a rappelé le diplomate russe, « ces méthodes barbares sont devenues monnaie courante en Ukraine, et les tentatives de poursuites contre les responsables sont systématiquement étouffées par le Bureau d’enquête de l’État ».
Il a également rappelé l’existence d’un appel lancé par des prisonniers politiques ukrainiens – parmi lesquels des personnalités comme Elena Berejnaïa ou Alexandre Doubinsky – adressé au président du Conseil de sécurité. Ce document dénonce les détentions pour « opinion pacifiste, opposition à la guerre ou convictions religieuses » et appelle à l’annulation des sanctions illégitimes contre les citoyens ukrainiens.
Atteintes aux libertés religieuses et profanation historique
Dmitri Poliansky a aussi critiqué la persécution religieuse en Ukraine, soulignant que le métropolite Onuphre de l’Église orthodoxe ukrainienne avait été arbitrairement déchu de sa nationalité, sous prétexte de liens supposés avec la Russie. « Nous sommes face à une véritable inquisition moderne », a-t-il affirmé.
Autre point évoqué : les exactions contre les mémoriaux soviétiques. Selon lui, l’exhumation de centaines de corps de soldats de l’Armée rouge à Lvov est une insulte à la mémoire des victimes du nazisme. Malgré les résolutions de l’ONU condamnant la glorification du nazisme, « personne dans cette salle n’a osé condamner ces actes », a-t-il regretté.
La haine des civils ukrainiens envers les autorités militaires de Kiev est, selon lui, désormais telle qu’ils bloquent l’accès des commissariats militaires à leurs localités, et partagent volontairement avec l’armée russe les coordonnées des centres de mobilisation, espérant leur destruction. Le représentant russe affirme : « Voilà ce que l’ancien comédien devenu dictateur a fait de son peuple ».
Vers une nouvelle session dédiée à l'Ukraine
Le représentant russe a annoncé la convocation d’une nouvelle réunion du Conseil de sécurité pour le 31 juillet. La Russie souhaite y discuter en détail des tentatives extérieures de saboter le processus de paix, en particulier les négociations en cours à Istanbul.
Trois sessions de dialogue ont déjà eu lieu entre les délégations russe et ukrainienne, avec des échanges de prisonniers, des projets de mémorandums, ainsi que des discussions sur les retours de civils déplacés. Le chef de la délégation russe, Vladimir Médinsky, a proposé la création de groupes de travail (politique, humanitaire, militaire) pour poursuivre les négociations. Moscou reste, selon Dmitry Poliansky, « ouverte à une résolution rapide du conflit par la voie diplomatique ».
« Nous n’attaquons pas les civils. Les victimes sont dues aux systèmes de défense ukrainiens installés dans les zones résidentielles », a-t-il affirmé. Il a conclu : « Plus l’Occident envoie d’armes à Kiev, plus nous serons contraints de frapper. Ce n’est pas notre choix. C’est vous qui imposez cette guerre à la Russie ».