Assurance-chômage en France : les syndicats dénoncent un plan d’austérité visant les plus précaires

Assurance-chômage en France : les syndicats dénoncent un plan d’austérité visant les plus précaires© Wiki commons
Une mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites en 2023 à Lyon.
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Le gouvernement impose une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, visant 2 à 2,5 milliards d’euros d’économies annuelles d’ici 2029. Les syndicats, CGT et CFDT en tête, fustigent une attaque contre les chômeurs, accusant l’exécutif de privilégier les riches.

Le 9 août, le gouvernement français a adressé aux partenaires sociaux une lettre de cadrage fixant les objectifs d’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, visant à économiser 2 à 2,5 milliards d’euros par an de 2026 à 2029, avec un objectif de 4 milliards à partir de 2030. Cette annonce, portée par le Premier ministre François Bayrou, a suscité une vague de colère chez les syndicats, qui dénoncent une politique d’austérité ciblant les chômeurs. 

Les syndicats vent debout contre la réforme

 La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet a dénoncé « le choix du passage en force » du gouvernement et a annoncé une mobilisation des organisations syndicales qui se retrouveront le 1er septembre pour décider de la forme de leur mobilisation.

La CFDT, par la voix d’Olivier Guivarc’h, secrétaire national chargé de l’emploi, s’est dite « très énervée » des annonces gouvernementales, estimant que la convention assurance chômage en cours était suffisamment équilibrée.

Assurance-chômage : la @cfdt.fr "très énervée" par la lettre de cadrage, « rien ne justifie que le gouvernement demande de renégocier ». La convention assurance chômage actuelle valable jusque 2028 est équilibrée, les droits des demandeurs d’emploi ne sont pas une variable d’ajustement budgétaire

— Olivier Guivarch (@olivierguivarch.bsky.social) 10 août 2025 à 13:38

Le dernier accord, conclu en novembre 2024, entré en vigueur en avril 2025, fixait déjà des règles jusqu’en 2028. Renégocier si tôt, à peine six mois plus tard, est perçu comme une remise en cause des acquis sociaux. Le gouvernement justifie ces mesures par la nécessité de « travailler plus » et compare la France à ses voisins européens, jugeant ses indemnités trop généreuses.

Parmi les pistes évoquées : durcir les conditions d’indemnisation après une rupture conventionnelle et allonger la durée minimale d’emploi pour ouvrir des droits. L’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC) dénonce une « attaque en règle » et conteste les prévisions budgétaires, jugées « faussées » par rapport à celles de l’Unédic ou de la Commission européenne. Face à cette nouvelle réforme, les syndicats préparent la riposte. FO a lancé un préavis de grève du 1er septembre au 30 novembre, et une pétition contre le « budget Bayrou » a recueilli 300 000 signatures.

La réunion intersyndicale du 1er septembre décidera des actions à venir, alors que le gouvernement menace d’imposer ses règles en cas d’échec des négociations d’ici le 15 novembre. L’intersyndicale, déjà unie contre le budget Bayrou, pourrait envisager des mobilisations d’ampleur pour le mois de septembre.

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