Poutine : si Kiev pense que le temps des négociations n’est pas venu, Moscou est prêt à attendre

La Russie est prête à attendre si les autorités ukrainiennes estiment que le moment des négociations n’est pas venu, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion avec Alexandre Loukachenko. Il a néanmoins jugé «positifs» les pourparlers qui se sont tenus à Istanbul.
La Russie est prête à attendre si l'Ukraine estime que ce n'est pas le moment de négocier, a déclaré le président russe Vladimir Poutine le 1er août lors d'une réunion avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko, commentant les propos de Volodymyr Zelensky selon lesquels il est inutile de tenir des négociations maintenant, car il faut attendre un « changement de régime » en Russie. Il a souligné que le pouvoir politique russe est fondé sur la Constitution russe et est formé conformément à la loi fondamentale du pays, ce qui n'est pas le cas de l'Ukraine.
Vladimir Poutine a également indiqué que les pourparlers de paix sont toujours « demandés » et « importants », ajoutant qu'il évaluait positivement les négociations entre la Russie et l'Ukraine tenues à Istanbul. Il a rappelé qu'à l'issue de ces discussions, la partie russe a remis des milliers de soldats ukrainiens morts en échange de plusieurs dizaines de militaires russes décédés.
Le premier Orechnik est entré en service dans l'armée russe
La Russie a produit le premier complexe de série du missile balistique à moyenne portée Orechnik, qui est entré en service dans l'armée russe, a déclaré Vladimir Poutine. Selon lui, le pays a mis en place une production en série de cette arme.
En outre, le président russe a indiqué que les spécialistes russes et biélorusses ont déjà choisi l'endroit où seront déployés les Orechnik. À l'heure actuelle, a-t-il ajouté, les préparatifs nécessaires sont en cours à ces endroits.
La Russie n'a « pas une seule perte vaine » parmi les militaires russes
Vladimir Poutine a également déclaré que l'armée russe menait des opérations offensives sur toute la ligne de contact grâce au « courage et à l'héroïsme » des militaires russes. « En ce sens, nous n'avons pas une seule perte vaine », a-t-il souligné.
La sécurité de la Russie et de l'Ukraine peut être assurée dans le cadre d'une sécurité européenne commune
Le président russe a exprimé sa solidarité avec l'idée de la partie ukrainienne selon laquelle la sécurité de la Russie et de l'Ukraine pourrait être assurée dans le cadre d'une sécurité européenne commune. « En général, nous pensons que c'est correct », a-t-il souligné.
Vladimir Poutine a également noté qu'il était favorable à l'instauration d'une paix à long terme en Ukraine, qui ne soit pas limitée dans le temps. L'essentiel, a-t-il indiqué, est d'éradiquer les causes profondes de la crise et de résoudre les problèmes humanitaires.
L'UE et l'Ukraine n'ont pas de souveraineté politique, selon Poutine
L'Union européenne n’a plus aucune souveraineté politique, ce qui entraîne la perte de sa souveraineté économique, a affirmé Vladimir Poutine. Le président russe a rappelé qu'il n'y a pas si longtemps, certains analystes occidentaux affirmaient que l’UE était un géant économique mais « un nain » politique.
« La perte de la souveraineté politique entraîne aujourd’hui celle de la souveraineté économique », a-t-il insisté, estimant que l’une des priorités de Moscou, y compris dans le cadre de l'opération militaire spéciale en Ukraine, est de renforcer la souveraineté russe.
S’agissant de l’Ukraine, il a déclaré que ses dirigeants avaient tenté de restaurer une part de souveraineté, sans succès, et « n’avaient fait que se déshonorer ». L’idée même de vouloir regagner une part de souveraineté reste néanmoins correcte, a-t-il conclu.