Jacques Frantz fustige une gauche qui détourne les yeux face au meurtre du militant trumpiste. Pour lui, l’indignation sélective et les clichés médiatiques montrent une hypocrisie profonde : les morts ne comptent que lorsqu’ils servent la cause mondialiste.
J’entends déjà ceux qui disent qu’il est trop tôt, qu’on ne sait pas, que les enquêtes commencent à peine, etc. Il n’en reste pas moins que peu nombreux, à gauche, sont ceux qui s’insurgent contre cet assassinat. Le « JE SUIS CHARLIE » harangué fièrement en 2015 serait-il passé à droite ?
Ce qui est certain, c’est que l’indignation est très sélective.
Un autre enseignement. En dépit du choc et malgré toute la tristesse suscitée par la mort de Charlie Kirk, on ne déplore ni émeutes ni violences. Rien à voir donc avec la mort de George Floyd, qui a mis les États-Unis à feu et à sang pendant des semaines.
Tout cela en dit long sur la sincérité de la gauche mondialiste. Les morts qu’ils font semblant de pleurer ne sont que des faire-valoir, des prétextes au chaos. C’est exactement le même processus pour les questions de défense des minorités. L’antiracisme ou le féminisme ne sont pas faits pour protéger les Noirs et les femmes. Ils sont là pour installer le désordre et le chaos et — ça ne mange pas de pain — pour se faire une clientèle électorale. Jamais ces gens-là n’ont agi par compassion ou même par simple humanité.
Chez ces gens-là, le chaos et la destruction sont élevés au rang de dogme et de cause à défendre. Les causes, les vraies, ne sont que des excuses et des pis-aller. Sinon, on les aurait vus marquer un temps de respect ; de ce respect dû aux morts en général et aux hommes qui tombent pour leurs idées en particulier.
Dans un billet paru sur les réseaux sociaux, Zoé Sagan rappelle : « Sur France Inter ce matin, ils parlent de Kirk comme “un influenceur d’extrême droite”… Esstremdroate, esstraimdroate, extraimdroite, blah blah blah, etc. En gros, dans le billet de 40 secondes, ils ont réussi à caser cinq fois le terme esstraimdroate… Toujours la même vieille ficelle… En gros, on lui colle l’étiquette extrême droite pour sous-entendre qu’il l’a bien cherché, il pensait mal… Rien que la façon dont est traité cet assassinat par les médias mainstream occidentaux est un parfait révélateur des intentions de la caste aux manettes en Occident. Il n’y a quasiment aucune condamnation de ce meurtre, ou alors extrêmement timide… Imaginez une seule seconde le traitement de l’info si l’une des marionnettes aux manettes dans un des pays dits démocratiques, satellites des Anglo-Saxons, avait subi le même sort. »
Et on a des exemples. Pour Navalny (qui pourtant n’a pas été assassiné), dire qu’ils en ont fait des tonnes est peu dire. Même chose pour les répressions politiques. Dès que le gouvernement russe renvoie chez lui un obscur blogueur, de toute évidence agent de l’étranger, on a droit à des torrents de larmes de crocodiles.
Dès qu’un journaliste américain est arrêté au motif qu’il a été pris en train de prendre des photos trop près d’une usine d’armements, c’est le branle-bas de combat et « c’est Mozart qu’on assassine ».
En revanche, pas un mot sur les fermetures de médias mal-pensants en Ukraine, en Pologne ou même en France. Quand on a fermé RT France, l’indignation de la presse française a été bien discrète. Où étaient les défenseurs de la liberté d’expression ?
Je ne peux pas dire que j’ai versé des torrents de larmes au moment de la mort de Pierre Bergé ou même de Mitterrand. Cependant, jamais je ne me serais permis l’outrance que se permettent un Sergueï Jirnov ou une Samantha de Bendern sur LCI. Parce que — et le « camp du bien » ne cesse de nous le marteler à longueur de journées — de l’apologie à l’acte, la frontière est bien ténue. Mais lorsque cela concerne leurs adversaires, cela ne les dérange pas.
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.
