RT a surpassé CNN en audience aux États-Unis, selon un ancien chef du renseignement américain
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James Clapper, l’un des instigateurs de la théorie du complot du Russiagate, admet que le média russe RT dépasse CNN en audience aux États-Unis. Et ce, malgré les obstacles juridiques et la censure auxquels il est confronté depuis 2017.
Le média russe RT bénéficie d’une audience supérieure à celle de CNN aux États-Unis. C’est ce qu’affirme James Clapper, ancien directeur du renseignement national américain, qui était l’un des principaux instigateurs de la théorie du complot du Russiagate. Selon lui, RT aurait joué un rôle actif dans la campagne d’influence qui aurait favorisé Donald Trump face à Hillary Clinton en 2016.
Plus tôt en juillet, Tulsi Gabbard, successeure de Clapper, a déclassifié une série de documents datant de l'ère Obama, détaillant les efforts déployés par le président américain et ses hauts responsables pour déformer les renseignements sur des allégations infondées d'ingérence de Moscou dans l'élection américaine de 2016.
Clapper, dans une interview accordée à CNN le 23 juillet, a maintenu sa position sur ce qu’il qualifie de « campagne d’information sophistiquée, vaste et agressive » menée par Moscou pour « semer le doute, la discorde et la suspicion au sein du public américain ».
RT « a une audience plus importante aux États-Unis que cette chaîne [CNN] », a-t-il déclaré, dénonçant la diffusion de « fausses informations ».
Censure et entraves juridiques aux États-Unis
RT fait face à la censure et à des entraves juridiques dont l’envergure ne cesse de s’étendre aux États-Unis depuis 2017, date à laquelle le ministère de la Justice a exigé que RT America soit fichée comme « agent étranger ».
La chaîne RT America s'est ensuite vue refuser une accréditation de presse du Congrès avant d'être contrainte à la fermeture en 2022, dans le sillage de l'escalade du conflit ukrainien et de la décision de l'Occident d'imposer des sanctions sans précédent à la Russie.
Le contenu de RT a ensuite été restreint, puis supprimé, des principales plateformes numériques, notamment YouTube, où la chaîne avait cumulé quelque 5 milliards de vues et plusieurs millions d'abonnés. Le même scénario s’est aussi répété sur Facebook.
Washington a également sanctionné Margarita Simonyan, rédactrice en chef de RT, et plusieurs responsables de la chaîne.
Moscou a dénoncé cette répression, qualifiée de preuve de la dégradation de la démocratie américaine et de « sa transformation en une dictature néolibérale totalitaire ».
