France Terre d’Asile relance le débat : régulariser 250 000 sans-papiers pour 3,3 milliards d’euros de recettes ?

France Terre d’Asile relance le débat : régulariser 250 000 sans-papiers pour 3,3 milliards d’euros de recettes ?© Compte X @RFI
Najat Vallaud-Belkacem en mai 2025. [Photo d’archives]
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Najat Vallaud-Belkacem assure qu’une politique migratoire «plus humaine» rapporterait 3,3 milliards d’euros par an à l’État, grâce à la régularisation massive de sans-papiers ainsi qu’à des économies sur les expulsions. Une étude qui ignore les coûts réels, selon ses détracteurs.

Une proposition choc de France Terre d’Asile, publiée en pleine discussion budgétaire, repose sur l’idée d’intégrer 250 000 travailleurs irréguliers dans l’économie formelle. Selon l’ONG, cette mesure générerait des recettes fiscales massives, tout en réduisant les dépenses inutiles liées à la répression de l’immigration clandestine.

« Notre politique migratoire actuelle est un double gâchis : un gâchis humain, indigne de notre République, et un gâchis financier qui coûte des milliards aux contribuables », affirme Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre socialiste, présidente de l’ONG France Terre d’Asile et conseillère à la Cour des comptes.

Selon l’étude, régulariser 250 000 sans-papiers rapporterait 2,9 milliards d’euros en cotisations sociales et en impôts sur le revenu. D’autres mesures — limiter les OQTF (41 millions d’euros d’économies), restreindre les centres de rétention (219 millions), accélérer l’accès au travail pour les demandeurs d’asile (139 millions) et mieux héberger ces derniers (14 millions) — porteraient le total à 3,3 milliards d’euros annuels.

Pourtant, Nicolas Pouvreau-Monti, directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID), conteste cette arithmétique dans Le Figaro : « Ce calcul ignore complètement la réalité des coûts. » Une fois régularisés, ces travailleurs accèdent à des prestations sociales bien supérieures, deux fois plus élevées que celles des natifs, selon l’Insee — sans compter l’effet d’appel d’air, l’immigration familiale et la dépendance à une main-d’œuvre peu qualifiée, qui freine la productivité.

L’OID chiffre le coût net de l’immigration à 3,4 % du PIB, soit plus de 90 milliards d’euros par an.

Avec sa proposition choc, France Terre d’Asile relance le débat sur l’immigration et les régularisations à un an et demi de la prochaine présidentielle, et surtout en pleine tempête budgétaire à l’Assemblée, où le gouvernement tente de ménager le RN, hostile à l’immigration, et le PS, qui y est favorable.

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