France : les promoteurs de l’euthanasie repartent à l’offensive et réclament un référendum
© Compte X @LCPLes promoteurs de l’euthanasie, menés par le député Olivier Falorni et le journaliste Charles Biétry, malade de Charcot, pressent Emmanuel Macron d’organiser un référendum avant l’été sur l’«aide à mourir». Faute d’avancée parlementaire, ils dénoncent un «enlisement insupportable».
L’offensive en faveur de l’euthanasie, menée par le députés socialiste (PS) Olivier Falorni et le journaliste sportif Charles Biétry, relance un débat qui divise profondément la société française, où les tenants d’une légalisation active de la mort cherchent à contourner les résistances institutionnelles par un appel direct au référendum.
Un blocage parlementaire providentiel ?
« Si cette situation devait perdurer, il ne restera plus qu’une issue: consulter les Français par référendum ». Le 4 novembre, le député PS Olivier Falorni a profité d’une rencontre avec le président de la République pour lui remettre une lettre cosignée avec le journaliste sportif Charles Bietry l’implorant d’organiser un référendum sur la « fin de vie », c’est-à-dire sur la légalisation de l'euthanasie.
#FindeVie J’ai remis ce matin à @EmmanuelMacron une lettre que j’ai co-signée avec @charlesbietry
— Olivier Falorni (@OlivierFalorni) November 4, 2025
Le message est clair: il y a un vrai risque d’enlisement de la loi.
Si cette situation devait perdurer, il ne restera plus qu’une issue: consulter les Français par référendum pic.twitter.com/P1zl6EKwb0
Le courrier déplore l’enlisement législatif sur le sujets alors que les deux propositions de loi sur la fin de vie, adoptées en première lecture à l’Assemblée fin mai, peinent à avancer.
La première, consensuelle, vise à renforcer les soins palliatifs.
La seconde, instaure une « aide à mourir » active, autorisant injections létales ou prescriptions suicidaires pour les malades en phase terminale. Leur examen au Sénat, initialement prévu, a été repoussé suite à la chute du gouvernement Bayrou.
Un nouveau débat est annoncé en février à l’Assemblée, mais l’instabilité politique et le risque d’une dissolution inquiète les promoteurs de l’euthanasie. « Le parcours de ce texte n’avance pas comme il le devrait [...] Cela devient insupportable ! », pressent Falorni et Biétry dans leur courrier remis le 4 novembre à Emmanuel Macron, lors de sa visite aux Assises de l’économie de la mer à La Rochelle.
Face aux promoteurs de l’euthanasie, quelques voix se font entendre, essentiellement à droite, et avec certains médecins à l’image du docteur Sergyl Lafont reprenant une pétition du « European Centre for Law & Justice ».
NON à l'#euthanasie! OUI aux #soins accompagnement! https://t.co/ISNHjDmsxJ
— Sergyl LAFONT. (@sergyl_lafont) November 4, 2025
Le président, qui avait évoqué l’option d’un référendum en mai, se retrouve acculé par les promoteurs de l’euthanasie et pourrait être tenté de s’offrir ainsi une « victoire » grâce à un référendum alors que sa popularité est au plus bas.
Ce passage par un référendum ne serait cependant pas anodin : il permettrait de contourner le Parlement et les garde-fous éthiques notamment issus de la loi Leonetti de 2005 sur l’obstination déraisonnable.