France : les taxis prévoient une rentrée agitée contre la réforme du transport sanitaire
Après une première mobilisation en mai, les taxis préparent de nouvelles actions contre la réforme du transport sanitaire. Le secteur dénonce une baisse de rémunération et une menace sur l’emploi, tandis que le gouvernement défend une mesure visant à réduire les dépenses et à mieux organiser les trajets.
La colère des taxis ne s’apaise pas. Quelques semaines après la publication au Journal officiel des nouvelles règles encadrant le transport sanitaire, les organisations professionnelles annoncent une reprise de la mobilisation dès la rentrée. Une manifestation est prévue début septembre sur les Champs-Élysées, tandis qu’une réunion intersyndicale doit décider des suites du mouvement.
Au cœur de la contestation, une réforme qui vise à économiser environ 150 millions d’euros sur un budget global de 6,7 milliards en 2024, en forte hausse depuis cinq ans. Le dispositif repose sur une nouvelle tarification : un forfait de prise en charge, complété par un tarif kilométrique fixé département par département. Selon l’Assurance maladie, deux tiers des territoires, notamment ruraux, devraient bénéficier d’une tarification plus favorable.
Une perte de revenus pouvant atteindre 40 %
Dans le reste du pays, l’objectif affiché est de limiter les trajets « à vide » grâce à une meilleure coordination avec les établissements de santé. Une perspective rejetée par les taxis, qui dénoncent la suppression de la facturation de ces retours sans passager et redoutent une perte de revenus pouvant atteindre 40 %.
À ces inquiétudes s’ajoute l’opposition au SEFI, un nouveau système de facturation en ligne associé à la géolocalisation, présenté comme un outil de lutte contre la fraude. Les représentants de la profession préviennent : si leurs revendications ne sont pas entendues, le mouvement pourrait se durcir jusqu’au blocage du pays.