Le Fonds pour l’environnement mondial veut étendre les «obligations faune» à toute l’Afrique

Le Fonds pour l’environnement mondial veut étendre les «obligations faune» à toute l’Afrique© Unsplash / Bernd Dittrich
Un troupeau de girafes à côté d'un point d'eau dans le parc national d'Etosha, en Namibie. [Photo d'illustration]
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Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), plus ancien mécanisme multilatéral de financement climatique au monde, ambitionne de développer des obligations de conservation de la faune dans chacun des 54 pays d’Afrique. Objectif : mobiliser jusqu’à 1,5 milliard de dollars pour protéger les espèces menacées et les écosystèmes.

Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), institution liée à la Banque mondiale et créée à la suite du Sommet de la Terre de Rio en 1992, prévoit une nouvelle vague d’obligations de conservation de la faune afin de soutenir les pays africains dans la sauvegarde de leur biodiversité.

Ce type d’obligation, expérimenté pour la première fois en 2022 avec le soutien de la Banque mondiale à travers un « rhino bond », permet de lever des fonds à faible coût en échange d’engagements concrets contre le braconnage ou en faveur de la protection des espèces. Depuis, d'autres initiatives ont suivi : en 2023, un projet a ciblé la protection des chimpanzés au Rwanda, et, plus récemment, un autre a été lancé pour la conservation des lémuriens à Madagascar.

Mobiliser jusqu'à 1,5 milliard de dollars

Lors d'une réunion des ministres africains de l'Environnement, Fred Boltz, responsable des programmes du FEM, a déclaré à Reuters que l’objectif était de déployer ce type d’obligations dans chacun des pays du continent. Le projet nécessiterait un investissement initial de 150 millions de dollars du FEM, montant qui pourrait être démultiplié par dix grâce à des mécanismes d’emprunt, pour atteindre 1,5 milliard de dollars mobilisés au total.

Un avantage clé : les obligations faune n’apparaissent pas dans les comptes publics des pays bénéficiaires, ce qui en fait un outil intéressant pour les États à faibles revenus, selon des experts du financement climatique. Ces obligations ciblent souvent des espèces emblématiques afin d’attirer des investisseurs spécialisés et des mécènes, et leurs remboursements sont directement indexés sur les résultats en matière de conservation.

Une aide précieuse dans un contexte compliqué

Le FEM espère désormais étendre ce modèle à la préservation d’écosystèmes entiers, comme les zones humides. Cette initiative survient dans un contexte tendu pour l’aide au développement, alors que les coupes budgétaires des grandes puissances, dont les États-Unis, pèsent sur de nombreux projets environnementaux. « Plusieurs pays s’interrogent sur la possibilité de maintenir les niveaux actuels de financement dans un contexte aussi difficile », a reconnu Fred Boltz, appelant à « faire plus avec moins ».

Depuis sa création, le FEM a investi 7,7 milliards de dollars en Afrique, dont 85 millions pour lutter contre la désertification au Sahel. Il appelle désormais les bailleurs à reconstituer ses fonds pour le prochain cycle quadriennal, qui débutera l’an prochain. Lors du précédent cycle, 29 pays, dont les États-Unis (700 millions), avaient permis de réunir 5,3 milliards de dollars, soit une hausse de 30 % par rapport à la période antérieure.

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