Bilan de l'année avec Vladimir Poutine : le président russe tient une conférence de presse de fin d'année
Source: SputnikLe président russe Vladimir Poutine donne une conférence de presse annuelle, dans le cadre d'une «ligne directe», séance au cours de laquelle il répond aux questions des citoyens et des journalistes.
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Les sanctions contre la Russie se poursuivent
Vladimir Poutine a également abordé la question des sanctions américaines contre la compagnie pétrolière serbe NIS, qui exigent l'exclusion totale de la participation russe dans l’entreprise. Le président russe a reconnu qu’il s’agissait d’« une tâche difficile », soulignant que les sanctions contre la Russie se poursuivaient, y compris dans le cadre de la coopération énergétique avec la Serbie.
Commentant la situation de NIS, le chef de l'État a souligné que Moscou partait du principe que les autorités serbes respecteraient les engagements pris dans le cadre de l’accord intergouvernemental liant les deux pays.
« Nous avons été arnaqués » : Poutine à propos de la promesse de non-élargissement de l'OTAN
Interrogé sur la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie ne contestait pas le droit des États à choisir leur mode de défense, à condition que celui-ci ne menace pas sa propre sécurité.
Selon le président russe, Moscou ne réclame « rien d’inhabituel », mais exige le respect des engagements pris par les pays occidentaux. « Nous avons été arnaqués », a-t-il affirmé, appelant à la mise en place d’un système de sécurité « fiable » en Europe.
Pas la Russie, mais le régime de Kiev, soutenu par l'Occident, qui a déclenché la guerre
Interrogé par un journaliste de NBC sur la responsabilité de la Russie dans les pertes humaines liées au conflit, Vladimir Poutine a affirmé que Moscou n’était pas à l’origine de la guerre. Il a rappelé que celle-ci avait débuté avec le coup d’État armé anticonstitutionnel de 2014 en Ukraine, suivi d’opérations militaires menées par Kiev contre ses propres citoyens dans le sud-est du pays.
Poutine a rappelé que la Russie n’avait pas reconnu, pendant une longue période, l’autonomie ni l’indépendance des républiques du Donbass. Il a toutefois estimé qu’après la « tromperie » et la non-application des accords de Minsk, Moscou avait été contrainte de recourir à la force armée pour mettre fin à un conflit déclenché par le régime de Kiev, avec le soutien des pays occidentaux.
Moscou veut la paix et s'efforce d'y parvenir
La Russie souhaite vivement que l'année prochaine, le pays vive dans la paix et sans aucun conflit militaire, a déclaré Vladimir Poutine en réponse à la question d'un journaliste serbe. Il a de nouveau souligné la nécessité d'éliminer les causes profondes du conflit en Ukraine afin que « rien de tel ne se reproduise à l'avenir » et que la paix soit « durable, solide et stable ». Moscou s'efforcera d'y parvenir, a indiqué le président russe.
La Russie est prête à mettre fin au conflit par des moyens pacifiques, la balle est dans le camp de l'Occident
Évoquant le plan de paix américain pour régler le conflit ukrainien, Vladimir Poutine a salué les « efforts considérables » déployés par Donald Trump. Il a indiqué que lors du sommet d'Anchorage, la Russie avait accepté, « dans les grandes lignes », les propositions de la partie américaine. « Il est donc absolument erroné et sans fondement de dire que nous rejetons quoi que ce soit », a souligné le chef de l'État.
Le président russe a déclaré que la balle était entièrement dans le camp des dirigeants occidentaux, et en premier lieu des autorités ukrainiennes et des « sponsors » européens. Il a ajouté que Moscou était prête à négocier et à mettre un terme au conflit par des moyens pacifiques.
Les « petits cochons » européens ? Un groupe indéfini de personnes, affirme Poutine
Revenant sur sa déclaration concernant les « petits cochons européens » désireux de profiter de la Russie, Vladimir Poutine a assuré qu’il ne faisait référence à aucune personne en particulier.
Le président russe a déclaré qu’il ne s’attaquait jamais à des individus nommément désignés, précisant que ses propos visaient, en l’occurrence, un groupe indéfini de personnes.
La comète 3I/ATLAS : « l'arme secrète » de la Russie, plaisante Poutine
Vladimir Poutine, répondant à une question sur la comète 3I/ATLAS qui s'approche de la Terre, a ironisé en disant que cet astre était « l'arme secrète » de la Russie, que celle-ci utiliserait « en dernier recours ». Plus sérieusement, le président russe a réaffirmé la position de Moscou contre le déploiement d'armes dans l'espace.
La réduction des impôts est l’objectif final
Interrogé sur l’évolution de la politique fiscale, Vladimir Poutine a expliqué que l’augmentation actuelle des impôts visait avant tout à rétablir l’équilibre budgétaire. Selon lui, cette démarche passe par la lutte contre l’économie souterraine et la fraude fiscale, afin que la hausse de la fiscalité se traduise par des recettes effectives pour l’État. L’objectif final, a ajouté le président russe, est de réduire la charge fiscale à l'avenir.
Les peuples de Russie partagent des valeurs communes
La Russie mène une politique ciblée de soutien aux cultures des différents peuples du pays, a déclaré Vladimir Poutine. Selon le président russe, l’existence de valeurs communes partagées par l’ensemble de ces peuples s’est notamment confirmée lors de l’opération militaire spéciale en Ukraine.
Parfois, Poutine se déplace incognito à Moscou au volant de sa voiture
Interrogé sur ses déplacements et sur la manière dont il s’informe, Vladimir Poutine a déclaré qu’il lui arrivait, très rarement, de circuler seul dans Moscou au volant de sa voiture, incognito et sans escorte de la police routière. Le chef de l'État a expliqué qu’il profitait alors de ces trajets pour observer ce qui se passait autour de lui.
Le 19 décembre, le président russe Vladimir Poutine tient traditionnellement sa grande conférence de presse annuelle en direct, intitulée « Bilan de l'année avec Vladimir Poutine ». Pour cette « ligne directe », les journalistes russes et étrangers, ainsi que les citoyens russes, ont posé plus de deux millions et demi de questions.
Cet événement permet également de réunir des représentants des médias régionaux et internationaux, ainsi que des journalistes des pays inamicaux, car, comme l'a souligné à plusieurs reprises le président russe, la Russie est ouverte au dialogue. Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, Vladimir Poutine s'est préparé minutieusement à la ligne directe et à la grande conférence de presse. Il a souligné que dans la nuit du 17 au 18 décembre, le président russe n'a terminé de travailler sur ses discours qu'à trois heures du matin.