Gaza : en moyenne 28 enfants tués chaque jour, alerte l’UNICEF

L’UNICEF alerte que 28 enfants meurent quotidiennement à Gaza, soit 18 000 en 22 mois, victimes des bombardements, de la famine et du blocus israélien. La crise hydrique et la malnutrition touchent 90% des foyers, aggravant les souffrances des 1,1 million d’enfants. Un cessez-le-feu et un accès humanitaire urgent sont réclamés.
l’UNICEF a publié une déclaration alarmante sur les réseaux sociaux, soulignant la crise humanitaire à Gaza, où, en moyenne, 28 enfants sont tués chaque jour, soit l’équivalent d’une classe entière, depuis 22 mois.
Ce bilan, représentant plus de 18 000 enfants morts, résulte des bombardements, de la famine, de la malnutrition et du manque d’accès aux services vitaux. La guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 (1 219 morts israéliens), a causé 60 933 morts à Gaza, dont une majorité de civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
80 % des hôpitaux endommagés
Le blocus israélien, intensifié depuis mars 2025, a provoqué 180 décès par famine, dont 93 enfants, et entrave l’acheminement de l’aide humanitaire, avec 6 000 camions bloqués aux frontières. L’UNICEF rapporte que 96 % des foyers gazaouis souffrent d'insécurité hydrique, 90 % n’ont pas accès à l’eau potable, et 75 % des habitants n’ont pas de toilettes, aggravant les risques de maladies comme la diarrhée aiguë, qui touche un quart des enfants de moins de 5 ans.
Plus de 9 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë, et seuls deux des trois centres de traitement fonctionnent encore, faute de carburant et de sécurité. Les hôpitaux, dont 80 % sont endommagés, ne peuvent répondre aux besoins, tandis que les distributions d’aide, souvent gérées par la Fondation humanitaire pour Gaza, sont marquées par des incidents tragiques : 1 422 morts, dont 15 enfants récemment à Deir al-Balah, lors de bousculades ou de tirs.
L’UNICEF, par la voix de Catherine Russell, exhorte à un cessez-le-feu immédiat, à la levée du blocus et à la protection des civils, soulignant que les enfants subissent des traumatismes irréversibles, comme Talia, 4 ans, qui s’automutile sous le stress. Des ONG et l’ONU dénoncent une « famine orchestrée » par Israël, tandis que des voix, comme celle du député israélien Ofer Cassif, évoquent un « génocide ».